Rumeurs… Bruits confus – actes, paroles, événements – nous venant d’un monde qui, par nature, se complaît dans un certain désordre, aime à se nourrir de tous nos tumultes.

Rumeurs de la vie, du temps, de leurs exigences, certes, mais aussi celles qui se propagent au plus profond de nous et que seule la poésie, peut-être, est à même de rendre audible.

Tout un fatras de pensées, de ressentis, d’espoirs – et de révoltes donc –, qui, après avoir été trop longtemps refoulé, demande impérativement à surgir, avec le risque de générer une plus grande confusion encore, cependant plus en accord avec notre écoute intérieure.

Ainsi se poursuit la seconde partie de ce recueil, Lune noire, quoique différente : une marche au rythme saccadé, où s’éclipsent mutuellement l’obscur et la lumière, où se heurtent en permanence les affirmations et leurs contradictions. Un chemin à suivre d’une seule traite – jusque dans ses chutes incertaines – ou bien à parcourir en explorant patiemment toutes ses haltes.