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Odile Caradec chante dans ses poèmes la mort en femme libre, d'une manière non conventionnelle, rapide et burlesque. Ils marient concret et abstrait et sont les héritiers de la tradition littéraire de l'épitaphe, à l'instar de Villon, La Fontaine ou de Musset. L'épitaphe, cette inscription sur un tombeau, devint un genre littéraire au XVIe. Si elle est souvent métaphysique, elle est aussi satirique, parfois grivoise. De longueur variable, en général brève, elle rend hommage à des êtres humains, mais également à des animaux (le chat Belaud de du Bellay par exemple) ou des objets. Bien des poètes ont écrit leur propre épitaphe (Villon, La Fontaine, Musset...). Odile Caradec dans ce livre se révèle l'héritière de cette tradition littéraire. Elle chante la mort en femme libre, comme elle a chanté la vie dans d'autres ouvrages, à sa manière non conventionnelle, rapide, burlesque. «La mort sent si bon la terre» que «pour les morts ce seront/des enfoncements légers en terre rousse noire». Délivrés de toutes les «attelles» ils sont «bulles d'eau savonneuse» et plus «spirituels» que les vifs. Des «odeurs de brioche» les enveloppent. Comme toujours l'écriture d'Odile Caradec marie le concret et l'abstrait, comme dans le «colimaçon métaphysique» Aussi, nous prévient l'épitaphière, aurons-nous à faire, après sa disparition, à son «âme en pyjama». Mais pour l'heure, la vie continue: «On admet le printemps, on aime les nuages/tous les ciels compliqués». | ||
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Un nouveau recueil d'Odile Caradec c'est une nouvelle rencontre avec la vie, celle qui nous émerveille, celle qui nous bouscule, qui nous porte au sourire ou aux éclats de rire, nous taraude également de ses questions, nous fouaille souvent de ses fers... Cette vie qu'elle nous propose ici d'appréhender avec l'humour qu'il convient d'appliquer aux choses les plus solennelles comme aux réalités les plus douloureuses. Dans une tonalité toute personnelle - et qui est appréciée depuis si longtemps par les plus fins critiques - Odile Caradec rend un hommage hors conventions au Vivant de tous horizons, de la vache au lapin, du volubilis au pissenlit, de la semelle de sa chaussure au caddie de la ménagère. Elle pose un regard sur les êtres chers, présents ou disparus. Lucide, tendre, pathétique parfois, toujours elle s'élève au-dessus des angoisses que l'on pressent, des indignations légitimes que l'on devine. Ainsi, avec la complicité de Claudine Goux et de ses dessins de facétieuse naïveté, notre "façonnière en poésie" transforme-t-elle la vie - la sienne, sans doute ; et la nôtre aussi ! - la rendant ici merveilleuse, là, supportable, dans les simples joies du quotidien, dans les escarpements de la souffrance. Mais voilà trop de mots déjà autour de ces poèmes nourris "de la chair de (ses) mains". Ces poèmes qu'il faudra lire et relire... à silence reposé. Bernard Desmaretz | ||
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Odile Caradec
CYMBALES LOINTAINES
Illustrations originales de Alain Arnéodo
Poésie
ISBN 2-915228-19-1 ; 10,00 EUR
édition papier épuisée
Odile Caradec
SILENCE, VOLUBILIS !
Illustrations originales de Claudine Goux
Poésie
ISBN 2-914227-75-2 ; 13,00 EUR
édition papier épuisée
L'auteur ne nie pas l'hiver, la vieillesse, la souffrance, la mort, mais elle leur fait de délicieux pieds de nez.
Odile Caradec
CHANT D'OSTÉOPOROSE
Illustrations originales de Claudine Goux
Poésie
10,37 EUR
ISBN 2-914227-00-0
édition papier épuisée
ÉDITINTER ÉDITIONS